Communauté de communes Albères - Côte Vermeille - Illibéris : 1 territoire - 15 communes

Anselme, ambassadeur du tri.

“Visages et Métiers de la communauté de communes”

Une trentaine d’agents qui œuvrent quotidiennement à votre service se sont prêtés au jeu de l’interview.
Merci à eux !
Merci à Lionel Pedraza pour son travail de photoreporteur !

Aujourd’hui Anselme nous parle de ses missions

De toutes les missions, celle qui me tient le plus à cœur et que je préfère, c’est celle auprès des scolaires. On sent qu’on a un rôle à jouer.

J’ai intégré la CDC en 2014 au service déchèterie. J’ai dû quitter ce service suite à une agression physique grave, de la part d’un usager. On m’a alors proposé un poste à la collecte, où j’ai exercé le métier de ripper pendant un certain temps. Par la suite, j’ai été formé à la conduite du camion grue pour vider les colonnes. Un accident de service m’a contraint à une pause pour soins. Les séquelles de cet accident ne me permettaient plus de reprendre mes missions en toute sécurité. C’est donc comme cela que je suis arrivé au métier d’ambassadeur du tri. J’ai été formé par mon binôme, Pierre Jean et par le Sydetom 66.

Pouvez-vous nous décrire une mission ?

J’ai plusieurs missions, toutes centrées autour du tri des déchets. De l’inspection des colonnes, à un travail de sensibilisation auprès de tout public.

Toutes les journées débutent de la même manière, par un point de 15 minutes avec mon responsable de service. Nous pennons connaissance, avec mon coéquipier Pierre-Jean, des nouvelles missions qui viennent s’ajouter au planning quotidien, puis on part directement sur le terrain.

Nous commençons par le contrôle des abords des colonnes enterrées, semi enterrées et aériennes sur l’ensemble des 15 communes. On vérifie leur propreté, leur état, s’il n’y a pas de casse ou de l’affichage sauvage. Ensuite, ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est la qualité du tri, voir si les consignes sont bien respectées. Il y a encore hélas beaucoup trop d’erreurs. Ce qui nous conduit à l’autre partie de notre travail, celle qui à mes yeux a le plus de sens, la sensibilisation de tous les publics à l’environnement et à l’information sur les conduites de tri.

Il nous arrive parfois de distribuer des flyers dans les boîtes aux lettres, mais le contact physique, le dialogue, reste le meilleur moyen de faire passer les bons messages. Nous partons donc à la rencontre des commerçants, des usagers, des scolaires.

Dans les quartiers, quand les bacs individuels sont supprimés au profit de bacs communs (Point d’Apport Volontaire/containers à ordures ménagères et tri sélectif) et que la collecte des ordures ménagères va donc être modifiée pour les riverains, nous prenons le temps de bien les accompagner sur les nouvelles attitudes à adopter.

Nous nous déplaçons aussi quelques fois chez un usager qui aurait fait une erreur de tri. Par exemple, si une personne se trompe de container et dépose dans la poubelle jaune des ordures qui ne doivent pas s’y trouver, les collègues de la collecte ne vident pas le container et nous le signalent. Nous nous rendons dans la journée chez cet usager pour lui expliquer pourquoi sa poubelle n’a pas été vidée et ce qui ne va pas, afin que l’erreur ne se reproduise pas.

On fait aussi de la prévention dans les établissements scolaires, du primaire au lycée. C’est la mission que je préfère. On va dans les classes, on fait une rapide présentation de la collectivité et du service de la collecte. Puis on enchaîne sur le tri et sur le comment les ordures sont acheminées vers le recyclage. On essaye de leur montrer l’intérêt du tri. On leur parle du coût du tonnage des ordures et bien entendu l’impact sur l’environnement. D’ailleurs, on organise des nettoyages des plages avec eux. Ce qui est beaucoup plus parlant, on leur fait toucher du doigt la réalité.

Enfin, on fait des permanences avec des stands sur des évènements. Ce peut être, sur les marchés gourmands organisés par l’office de tourisme intercommunal ou à la recyclerie d’Elne. Sur ces temps, on répond aux questions, on informe, on discute et on laisse des petits goodies pour les sensibiliser sur comment bien trier ses déchets.

Quelles sont vos qualités, vos savoir-faire?

J’ai été sapeur-pompier pendant 37 ans, ainsi que moniteur de secourisme et formateur incendie. Ces diverses expériences m’ont permis d’acquérir certains savoir-faire qui me servent au quotidien dans ce métier. Comme s’adapter à son interlocuteur, désamorcer les conflits, être diplomate et pédagogue.

J’ai aussi une bonne connaissance de tout ce qui est déchets et environnement. Un suivi est fait pour tous les ambassadeurs du tri du département par le sydetom66

Avez-vous des missions exceptionnelles ou des missions qui sortent de votre champ d’action, mais qui sont nécessaires ?

Tous les 3 mois, les colonnes sont nettoyées et nous venons y placer des plaques désodorisantes pour limiter l’apparition d’odeur désagréables qui pourraient gêner les riverains. Parfois, parce qu’elles ont séchées trop vite ou parce qu’un déchet et particulièrement malodorant, les mairies nous contactent pour que nous venions rapidement remplacer ces plaquettes.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus et le moins dans votre métier ?

Quand nous passons chez une personne dont la poubelle n’a pas été collectée, pour lui expliquer la bonne démarche à suivre, nous rencontrons de temps en temps des individus très agressifs. Dans ce cas, nous n’insistons pas et nous faisons remonter immédiatement l’information à notre responsable, qui peut décider, selon le degré d’agressivité, de faire intervenir la police municipale.

Et enfin, on communique sur comment réduire les déchets de cuisines comme les épluchures grâce à un composteur pour les bio déchets. On leur explique comment faire leur compost.

De toutes les missions, celle qui me tient le plus à cœur et que je préfère, c’est celle auprès des scolaires. On sent qu’on a un rôle à jouer.

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