“Visages et Métiers de la communauté de communes”

Une trentaine d’agents qui œuvrent quotidiennement à votre service se sont prêtés au jeu de l’interview.
Merci à eux !
Merci à Lionel Pedraza pour son travail de photoreporteur !

Aujourd’hui, Julien nous parle de son métier de maitre-nageur-sauveteur

J’adore mon métier et mon environnement de travail. Je ne changerai ma place pour rien au monde ! Le métier de maitre-nageur-sauveteur ce n’est pas que de la surveillance, c’est se mettre au service de l’usager, l’écouter, le conseiller… Certaines personnes viennent à la piscine pour trouver du lien social et il faut aussi répondre à cette demande.

Julien est maitre-nageur-sauveteur à la CCACVI depuis 2016. Il est spécialisé dans les cours d’aquabike, la surveillance, les secours et les leçons de natation.

Parlez-nous de votre métier

J’ai plusieurs casquettes, mais ma tâche principale est d’assurer la sécurité des usagers dans les bassins. Je dois veiller à ce que les consignes de sécurité soient bien appliquées par les nageurs pour leur permettre une session de natation en toute sérénité. En cas de problème, et dans l’attente des secours, je suis celui qui prodigue les gestes de premiers secours.

Je m’occupe également des cours de natation pour petits et grands. Les demandes sont variées, il faut bien les appréhender pour y répondre au mieux. Savoir s’adapter à l’âge du nageur et surtout à son niveau ou son rapport avec l’eau. Par exemple, mettre un enfant en confiance pour ses premières baignades, lui enseigner les bonnes attitudes, les bons réflexes. Ou encore proposer à un adulte une remise à niveau, l’aider à se débarrasser de mauvaises habitudes pour adopter de meilleures techniques de nages ou l’accompagner pour affronter son appréhension de l’eau. Il y a aussi les nageurs qui souhaitent se perfectionner sur une nage en particulier, en vue d’un défi sportif ou simplement par plaisir. Chaque cours est finalement unique.

Dans un registre différent, j’ai la charge des cours d’aquabike. C’est une autre activité, un autre public. Dans ce cas mon rôle est plus proche du coach sportif.

Quelles sont vos qualités, vos savoir-faire ?

Je dirais des qualités relationnelles et de la pédagogie. Je dois savoir m’adapter à tout public et à toutes situations.

Il y a aussi les savoir-faire techniques. Le brevet de secourisme PSE1 et 2, nous devons être en capacité de repérer un nageur en difficulté et lui porter secours. Chaque année je participe à des formations de remise à niveau de secourisme. Tous les 5 ans, c’est le diplôme dans son intégralité qu’il faut repasser et valider. Puis la maîtrise de toutes les nages.

Ma petite touche personnelle, c’est d’essayer de toujours mettre de la bonne humeur et de la bienveillance dans chaque mission, pour que chacun trouve ce dont il a besoin et reparte satisfait de son passage à la piscine.

Comment se déroule une journée type ?

Nous effectuons des roulements et nos plannings sont différents d’une semaine à l’autre. Sur les semaines de présence, nous travaillons sur une amplitude horaire de 8h jusqu’à 20h, du lundi au vendredi. Je suis également présent 1 week-end sur 2 (le samedi de 9h à 18h et le dimanche de 9h à 13h).

Mes journées sont rythmées entre l’accueil et la surveillance des groupes scolaires, la surveillance des bassins aux ouvertures au public, les cours collectifs d’aquabike et enfin les cours individuels de natation.

Des missions très variées qui demandent une attention et une vigilance toute particulière.

Avez-vous des missions exceptionnelles ou des missions qui sortent de votre champ d’action mais qui sont nécessaires ?

Oui, deux me viennent à l’esprit. Elles sont totalement distinctes et toutes les deux indispensables.

La première, c’est le grand nettoyage de la piscine deux fois par an. Nous fermons l’accès au public et toutes les animations sont suspendues pour quelques jours. Tout le personnel de la piscine participe à l’entretien et à la désinfection de tous les bassins et de tous les équipements techniques. La partie la plus délicate c’est le nettoyage des bassins avec les acides. Nous sommes équipés de combinaisons et de masques à cartouches.

La deuxième, un peu plus drôle et qui a un grand intérêt, le téléthon au mois de décembre. Pendant 24h un fil rouge est mis en place, les lignes réservées à la nage ne doivent jamais être vides ! Il faut donc se relayer en permanence. Pour pallier au manque de nageurs, il nous arrive de participer et de nous jeter à l’eau. Même si c’est pour la bonne cause et que le challenge vaut le coup, être présent de minuit à 5h du matin c’est un peu épuisant. D’autant que nous animons les journées pour les enfants avec des toboggans, des drakkars et pour les adultes également, grand aquabike, aquagym, aquafun…

Quels EPI  (équipement de protection individuelle) sont nécessaires pour exercer vos missions ?

Les bouchons d’oreilles ! Le bruit tout au long de la journée est une contrainte importante de notre métier. Surtout avec les groupes de scolaires ou les bruits de sifflet. Le sifflet étant un de nos principaux outils de travail. Il y a beaucoup de résonance. C’est rare mais il m’arrive de repartir avec un petit mal de tête.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Presque tout ! J’adore mon métier et mon environnement de travail. Je ne changerai ma place pour rien au monde.

La piscine Alberaquatic est très agréable, baignée de lumière avec vue sur les Albères. Nous formons avec les collègues de travail, une belle équipe, solidaire, nous rions beaucoup !

Les nageurs ont le sourire, ils sont sympathiques et je me plais parfois à les taquiner. Quand on me demande (très souvent) à combien elle est (la température de l’eau) ? Je réponds très sérieusement, environ 3 ou 4 mètres. La personne marque un temps de surprise et ça peut partir dans un fou rire.

Le métier de maitre-nageur ce n’est pas que de la surveillance, c’est se mettre au service de l’usager, l’écouter, le conseiller…Certaines personnes viennent aussi à la piscine pour trouver du lien social et il faut aussi répondre à cette demande.